L’exposition de Maria Karim, DMM L’GHZA est construite autour d’une peinture unique, baptisée ELMA, mise en situation pour faire face au public. L’atmosphère de l’espace d’exposition est théâtralement transformée dans la perspective d’une rencontre possible. Cette peinture, à la fois intuitive et réflexive, éveille la conscience du regardeur sur notre monde contaminé. La contamination est un état nécessaire à la transformation et au changement, selon le constat de l’artiste, We Are All Contaminated - Nous sommes tous contaminés. Maria Karim crée des caractères humanoïdes “trans-genre” et trans-monde à la limite du cyborg en devenir, selon les mots de l’artiste, “du fond de l’univers”. Elles sont le reflet du monde dans lequel on vit, mais surtout de la perception que l’artiste qui conçoit une temporalité relative où le passé et le futur coexistent. Ces œuvres nous invitent, à la fois, à prendre nos distances avec l’apparence et à regarder le réel qui sculpte ses traits. Chez Maria Karim, chaque peinture est le résultat de plusieurs années d’exploration existentielle, de conception artistique et réflexion sur le sens d’une pratique. L’artiste expérimente continuellement la couleur, sa chimie et son alchimie. Tout cela forme le vocabulaire unique de l’artiste. (Abdellah Karroum, en conversation avec Maria Karim)